Que diriez-vous de pouvoir aider votre enfant à comprendre ce qui se passe dans son corps lorsqu’il vit une émotion intense comme le stress, la colère ou la peur ? Ces émotions qui provoquent chez lui un comportement opposant, hypersensible ou même hyposensible?
Lorsque nous vivons une émotion intense, il y a certaines fonctions du cerveau et de notre corps que vous devez comprendre afin de mieux saisir les réactions de votre enfant. Vous pourrez ainsi adapter vos interventions et empêcher les mécanismes de défense de se déclencher.
D’abord, un peu de neurologie!
Voici différentes parties du cerveau principalement reliées aux émotions ainsi que leurs fonctions respectives :
1. Le néocortex est la partie du cerveau qui s’occupe des fonctions comme le langage, la motricité, la sensibilité, les connaissances, l’entraide, la collaboration.
2. Les lobes frontaux interviennent essentiellement dans la planification, la prise de décision, le langage et le mouvement volontaire.
3. Le cortex orbitofrontal est impliqué dans les processus affectifs et motivationnels, à savoir le contrôle du système limbique : inhibition, codage de la valeur motivationnelle d’un stimulus, prise de décision et contrôle de l’action basée sur la récompense, contrôle de l’humeur, comportement social.
4. Les amygdales (aussi appelé « les détecteurs de danger ») ont pour fonction de moduler toutes nos réactions à des événements qui ont une grande importance pour notre survie. Elles nous avertissent d’un danger imminent et nous poussent à réagir : attaquer, fuir, figer ou même abandonner dans certains cas.
5. Le cerveau limbique est également nommé « cerveau émotionnel ». Il a des fonctions plus avancées telle que la mémorisation de comportements agréables ou désagréables. Il est le centre des commandes des diverses émotions ressenties.
6. Le cerveau reptilien gère les fonctions vitales de l’organisme : fréquence cardiaque, respiration, température corporelle, alimentation, reproduction, etc.
7. Nous possédons des neurones dans la tête, le cœur et le ventre. Lorsque nous vivons une émotion intense comme la colère, la tristesse ou la peur, notre corps produit une hormone, le cortisol. Ce qui nous amène à réagir vivement et de différentes façons face aux dangers ou à un événement stressant, tel un examen par exemple. Il se peut également que notre corps tombe en hypersensibilité, c’est-à-dire que le cerveau laisse passer trop d’informations qui ne sont pas pertinentes de réaliser à chaque seconde. À l’inverse, notre corps pourrait être en hypovigilance, c’est-à-dire que le cerveau ne laisse pas passer assez d’informations pertinentes afin de nous mettre en action.
Quoi faire pour diminuer le stress émotionnel de votre enfant?
Chaque enfant est unique. Nous devons adapter nos interventions en fonction de ses forces et de ses intérêts pour obtenir un maximum de réussites. Voici ce que je vous propose :
1. Définissez quatre mouvements avec l’enfant pour l’amener à se détendre et faire en sorte de reconnecter son cerveau émotionnel à son cortex cérébral. Ces gestes lui permettront de retrouver le chemin où se cachent ses connaissances, sa confiance et son plein potentiel.
2. Notre corps ressemble à un verre d’eau qui se remplit des multiples situations et événements de notre quotidien. Nous devons donc apprendre à le vider régulièrement pour éviter les débordements, car des comportements désagréables et inadéquats pourraient en découler. Voici quelques idées d’exercices à faire.
3. Vous pouvez contracter et décontracter les muscles du corps à l’aide d’un toutou ou d’une balle anti-stress. Même chose avec deux crayons feutres ou de type « Hiliner » : on place les pouces sur chacun des bouchons, on serre très fort puis on relâche.
4. Vous pouvez aussi offrir des gros câlins à votre enfant : on lui demande de nous serrer très fort et par le fait même, nous aussi. Puis on devient mou comme un chiffon. On reprend l’exercice à quelques reprises.
5. Buvez de l’eau afin d’hydrater le cerveau et de lui permettre d’ajuster ses lunettes afin d’y voir plus clair et d’accéder à toutes nos bonnes idées.
6. L’enfant peut également mettre ses mains de chaque côté de sa chaise lorsqu’il est assis et se soulever jusqu’à ce que ses fesses ne la touchent plus.
7. Prenez une petite pause pour respirer et vous visualiser dans un état de bien-être. Aidez l’enfant à se visualiser dans une situation où il se dépasse, où il est en pleine possession de ses moyens et de ses connaissances. Si l’enfant est trop agité ou qu’il n’aime pas fermer ses yeux, demandez-lui de se dessiner lorsqu’il est dans une situation où il possède sa pleine confiance.
** À retenir
Le cerveau ne fait pas la distinction entre un exercice réel et un exercice visualisé. Donc, c’est une double pratique pour lui ! C’est merveilleux, non ?
Le renforcement positif ou vivre des réussites au quotidien…
L’enfant a besoin de vivre des réussites au quotidien pour se sentir compétent, fier et en confiance. C’est à nous comme parent de lui proposer diverses occasions afin de le stimuler. Vous pouvez lui offrir des petites responsabilités afin de développer son autonomie et sa confiance.
Également, si vous le récompensez en lui offrant un objet (morceau de casse-tête ou un bloc Légo) suite à un bon comportement ou à une belle attitude, cela signifiera que vous êtes fier de lui et qu’il fait des actions positives pour se démarquer.
À la fin de la semaine, l’enfant peut faire une construction avec ses blocs ou compléter son casse-tête. Cette activité lui fait réaliser que c’est agréable d’être collaborateur et participatif. De plus, cette petite activité vous permet d’avoir un moment privilégié avec lui.
En terminant, je vous invite à observer votre enfant, à être attentif et à l’écoute du besoin qu’il essaie de vous communiquer par son comportement. Aidez-le à trouver des solutions qui lui permettront de répondre adéquatement à son besoin. Il pourra ainsi se faire du bien, apaiser ses détecteurs de danger et faire ce qui lui est demandé.
Soyez indulgent et patient. Parfois, plusieurs tentatives sont nécessaires avant de trouver la bonne technique qui lui permettra de faire face à son défi.
Bonne réussite !
Merci! Je suis hyper intéressée pour mes élèves!
Bonjour Marie-Anne, vous nous en donnerez des nouvelles !
Bonjour Marie-Anne,
Merci d’avoir pris le temps d’écrire ce commentaire. Effectivement, les résultats sont là.
Nos outils permettent de stimuler les principales parties du cerveau impliquée lorsqu’on apprend et ainsi, gérer le stress en quelques minutes, retrouver une meilleure qualité d’attention et faciliter toutes les étapes du processus de traitement de l’information.
On a une formation le 17 mars qui va surement t’intéresser et il nous reste un peu plus de 10 places. Voici les grands points:
Le 17 mars, c’est ….
C’est que du concret, sans matériel, applicables directement en classe, conçus pour:
-Canaliser leur énergie.
-Avoir l’attention des enfants.
-Calmer l’intensité émotionnelle.
-Faciliter l’apprentissage.
-Stimuler les fonctions supérieures du cerveau et préparer à la maturité scolaire
Objectifs:
– Être autonome à entrainer les enfants à développer eux-mêmes des habiletés de gestion de stress, gestion des émotions, estime de soi et d’auto contrôle.
– Prévenir et diminuer les défis d’apprentissage, d’attention et de développement chez les 0-12 ans.
Si efficace pour canaliser l’énergie que les enfants en redemandent !
Voici le lien pour plus d’informations: https://neurogymtonik.com/formation/brain-gym-petite-enfance-et-ecole-montreal-mars-2019/
À la joie de partager ce grand coffre d’activité qui étonnent par sa grande simplicité et efficacité 🙂