Tu te demandes si ça va brimer son autonomie de le réconforter et de le sécuriser lorsqu’il a peur? Tu as entendu dire qu’il valait mieux le rendre le plus responsable possible, et que de donner trop d’attention ou d’affection, ça va le rendre dépendant?
Nombreux parents se questionnent sur le trop ou le pas assez de réconfort. On oublie de se fier à son intuition et de se faire confiance. Je t’invite à le faire aujourd’hui. Cet article pourra te guider en ce sens.
Rassurer et sécuriser: un moyen à la portée de tous
Savais-tu qu’un bébé n’est pas capable de se sécuriser par lui-même? Qu’il apprend à s’apaiser par le contact physique, l’amour et les soins qu’on lui prodigue? Notre présence, notre voix et nos gestes d’affection le rassurent sur la fiabilité de son environnement.
Si un parent ignore ou ne répond pas aux besoins primaires de l’enfant, celui-ci se retrouve naturellement dans un état d’alerte qu’on appelle aussi le réflexe de Moro.
C’est un réflexe de survie essentiel qui a pour fonction d’apprendre au bébé à recevoir la sécurité lorsqu’il sent que son intégrité est mise en danger.
Un besoin vital, comme manger ou boire 
Remettons-nous en contexte.
Le nouveau-né est un être sensoriel, vulnérable, perméable. La moindre stimulation soudaine (bruit, lumière forte, odeur, mouvement brusque de sa tête…) le plonge dans l’insécurité.
Il vit alors un inconfort intérieur profond qui le pousse à appeler au secours, par des cris, des pleurs pour être rassuré que tout va bien et retrouver cette sensation de quiétude à l’intérieur de lui.
Au fur et à mesure qu’il recevra du réconfort, le réflexe de Moro va se résorber doucement et ses réactions d’appel à l’aide vont s’atténuer graduellement, car il sera capable de se sécuriser par lui-même.
Si ce réflexe de Moro ne disparaît pas, il peut nuire au développement et affecter l’équilibre émotionnel de l’enfant: créer de l’anxiété chez lui par exemple.
Devant des périodes de grand stress, d’incertitude, où on sent que notre sécurité intérieure est menacée, ce réflexe-là se réactive simplement parce que notre système nerveux n’est pas conçu pour gérer des situations de stress à long terme où l’anxiété nous dépasse.
Le mythe de l’autonomie
Tous les parents veulent sécuriser leur enfant. En même temps, on veut qu’il soit autonome dans la vie.
Là, on va défaire un mythe.
Souvent, on pense que si on rassure l’enfant en le prenant dans nos bras aux moindres pleurs, on enfreint le développement de son autonomie, et qu’il sera plus dépendant.
En fait, c’est plutôt le contraire qui se passe, malheureusement. Ignorer un bébé qui pleure provoque de la panique chez lui. Ça peut avoir de lourdes conséquences. Il peut finir par ne plus exprimer ses inconforts et à ne plus faire confiance. Ce qui nourrit ses peurs.
C’est la même chose pour un enfant plus vieux qui traverse une période difficile. Si on n’accueille pas ce qu’il vit avec bienveillance et douceur, il peut sentir que sa réaction n’est pas adaptée.
Plus tard, il peut en venir à avoir de la difficulté à exprimer et à reconnaître ses besoins. Souvent, on observe des enfants qui se sentent seuls et pris dans cette souffrance silencieuse. Ils ne reçoivent pas le réconfort dont ils ont besoin pour se sentir apaisés à nouveau.
La tendance qui banalise et qui crée du repli
On a parfois tendance à banaliser les émotions, la tristesse, les pleurs, lorsque l’enfant est à fleur de peau. Souvent, c’est parce que ça nous dérange et qu’on trouve que ce n’est pas si grave. Mais pour l’enfant, l’émotion est réelle et ce qu’il ressent aussi.
Nous vous invitons à l’accueillir, à prendre le temps de l’entendre, à rencontrer son émotion et à lui offrir la chaleur du contact humain pour le rassurer.
L’art d’être bienveillant
En période de grand stress, les enfants vont demander les bras pour être davantage rassurés. Ce n’est pas parce qu’ils régressent et qu’ils ont des attitudes bébés. C’est simplement qu’ils ont besoin d’être réconfortés et c’est leur façon de recevoir ce dont ils ont besoin pour se sentir en sécurité.
Pour traverser cette situation qui les dépasse, ils ont le réflexe de chercher de l’aide, comme lorsqu’ils étaient bébés et qu’ils pleuraient au moindre inconfort. C’est le réflexe de Moro qui est réactivé, et l’enfant a besoin d’être sécurisé pour s’apaiser à l’intérieur et retrouver un état d’équilibre.
Même votre adolescent peut avoir ce genre d’attitudes qui peuvent surprendre. Ce sera à chacun de nous de les accueillir avec calme et douceur.
Beaucoup de parents se mettent de la pression et se demandent: «Comment faire pour aider mon enfant à devenir plus autonome?».
L’autonomie s’acquiert par la tendresse et l’attention
C’est ici qu’on peut dire que l’art d’être bienveillant en touchant, en chantant, en offrant de l’attention, augmentera le bien-être à la fois de l’enfant et du parent. Ce contact permet de nourrir la ligne d’affectivité. On aimerait t’inviter à chasser au loin la pensée qui te dit que tu gâtes trop bébé ou même ton adolescent. C’est totalement faux.
Répondre aux pleurs, aux demandes d’affection de ton grand garçon ou de ta grande fille ne le fera pas plus dépendre de toi à long terme. Il dépend de toi, ici et maintenant, parce qu’il vit quelque chose de déstabilisant.
Puisqu’il ne peut satisfaire ses besoins lui-même, c’est à nous de le rassurer en lui montrant qu’on est là et que tout va bien. Peu à peu, il développera ou reprendra ses capacités de confiance en lui et en la vie.
Comment sécuriser les enfants avec des sensibilités tactiles?
Plusieurs enfants éprouvent des sensations d’inconfort lorsqu’on les touche directement. Ça ne veut pas dire de ne plus leur offrir de l’affection ou de l’attention.
Quelques possibilités s’offrent à nous pour apaiser les enfants qui ne se sentent pas à l’aise avec le contact physique.
Le massage apporte une sensation d’apaisement et permet aussi de sécuriser l’enfant. Alors, pour des enfants qui ont une sensibilité au toucher, on peut les rassurer en leur offrant des contacts avec un intermédiaire entre nos mains, comme un ballon sensoriel ou un rouleau à pâte. On fait parcourir l’objet sur tout le corps de l’enfant stressé pour l’aider à s’apaiser.
Il est important de valider la pression que l’enfant est à l’aise de recevoir.
Les besoins de sécurité s’expriment sous différents visages
Comment comprendre les besoins qu’expriment le comportement de mon enfant?
Il est colérique, anxieux, agité, s’oppose, est irritant, arrogant, ou refuse le contact? Tous ces comportement indiquent un appel à l’aide, une demande pour être rassuré.
Comment y répondre? Pas toujours évident de comprendre les besoins qu’exprime le langage émotif des comportements de nos enfants. On peut t’aider à t’y retrouver avec un guide qu’on a créé pour identifier facilement le besoin exprimé par ton enfant.
Télécharge notre guide qui t’offre de belles pistes de réflexion et d’intervention pour répondre aux besoins que l’enfant tente d’exprimer.
Tu trouveras de belles avenues pour initier la discussion avec ton enfant et l’aider à identifier et à reconnaître ses besoins.
Comment vois-tu les comportements dérangeants de ton enfant maintenant que tu as lu cet article?
Que crois-tu que ce comportement cache au fond de lui?

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Les types de réactions et de comportements.
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Les avantages déguisés des crises.
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Le ressenti émotionnel de l’enfant volcan.
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Les besoins derrière les crises de colère.
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L'origine des crises de colère.

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