Observez la photographie:
Est-ce une situation familière pour vous ou pour quelqu’un de votre entourage?
Se concentrer, en temps de pandémie, n’est pas une mince affaire. L’anxiété ou le stress généré par ce climat d’incertitude gruge une part de notre énergie[1]. De plus, notre environnement n’est pas nécessairement adapté au télétravail ou à l’école à la maison. Enfants, adolescents et adultes peuvent facilement se retrouver à la maison dans cette position, que ce soit pour faire les devoirs ou le télétravail. Cette situation requiert, elle aussi, beaucoup d’énergie, ceci au détriment de notre capacité de se concentrer.
En effet, se concentrer requiert de l’énergie, car il faut sélectionner la bonne information parmi des milliers et des milliers d’informations générées à chaque seconde; puis, maintenir son attention tandis que l’on compare, analyse, établit des liens avec la tâche demandée. Cela requiert beaucoup d’énergie, ce n’est pas gratuit!
Trouvez l’erreur!
Selon vous, dans la situation illustrée, quel est ou quelles sont les erreurs qui accroissent la dépense d’énergie du cerveau au détriment de la durée et de la qualité de votre concentration?
- La posture
- Les sources de distractions possibles
- L’environnement encombré
- L’hygiène de vie
Toutes ces réponses!
⭐Catégorie Hygiène de vie.
Boire de l’eau, quelques gorgées à la fois, mais régulièrement, est nécessaire au bon fonctionnement du cerveau. On entretient le «capital» de concentration. Ici, il n’y a rien à la portée de cette femme (que nous appellerons Julie). Une gourde remplie d’eau suffit. Simple et facilitant! Notez que l’alimentation, la condition physique et le sommeil font aussi partie de la catégorie «hygiène de vie» et qu’ils ont beaucoup d’influence sur la concentration.[2]
⭐Catégorie Encombrement.
Dans le champ visuel de Julie, il y a toujours un objet qui stimule sa vision et qui oblige son cerveau à faire le tri. C’est un retrait dans le compte en banque de la concentration. De plus, est-ce que tous ces objets sont utiles? Si oui, pourraient-ils être mieux organisés pour qu’elle ne soit pas obligée de les chercher parmi l’ensemble des objets dispersés et ainsi éviter la stimulation visuelle constante?
Recommandation: Si vous traitez un sujet, ne placez pas les documents d’un autre sujet à vue: distraction garantie, mais aussi découragement… impression de «Je n’en finis plus de finir».
⭐Catégorie Sources de distractions.
Un téléphone pour recevoir ou placer un appel (observez à quel point il est proche d’elle), un contrôle à distance pour la télévision ou le système de son, de multiples crayons à jouer ou à mâchouiller, une collation alléchante, un salon qui est un environnement commun à la famille, … peut-être un plancher froid? Ou un fauteuil qui bouge?… Tôt ou tard, Julie arrêtera de se concentrer sur sa tâche principale. Cela occasionnera une perte de temps, une perte de temps énergivore. Et il lui faudra beaucoup d’énergie et de motivation pour s’y remettre; c’est le prétexte rêvé pour procrastiner.
Conseils: Éliminez le plus de sources de distractions possibles. Indiquez à vos amis que vous prendrez leur appel entre telle heure et telle heure. Donnez-vous un temps limite réaliste pour accomplir votre tâche et vous passerez ensuite à vos occupations sociales en toute détente et satisfaction…
⭐Catégorie Posture.
Dans cette position, Julie ne pourra tenir longtemps sans percevoir des fourmillements dans les jambes (mauvaise circulation sanguine). Ses épaules et ses jambes ne sont pas dans le même axe, c’est donc dire que la colonne vertébrale est en légère torsion; la feuille est tenue par un bras sans appui, donc après un certain temps, la musculature de l’épaule, de la nuque, voire de la mâchoire, devront prendre la relève. Son cou est légèrement avancé, ce qui fatigue sa nuque et ses muscles dorsaux pour être en mesure de tenir la tête. La feuille de papier est placée davantage sur sa gauche, donc ses yeux ne travailleront pas équitablement, et cela fait légèrement tourner sa tête. Tous ces petits détails produiront des tensions et donc une fatigue. L’énergie requise pour maintenir sa position se fera au détriment de celle requise pour sa concentration
Que faire alors?
Dynamiser votre posture, c’est dynamiser votre concentration!
Si vous pouvez vous lever: Faites quelques pas; faites-le à toutes les 30 minutes, durant 2 à 5 minutes. Si vous marchez sur place, profitez-en pour activer le traitement de l’information entre vos deux hémisphères du cerveau en croisant bras et jambes, en ajoutant une pression de la main au devant du genou opposé et en pressant, avec l’autre main, le bas du dos. Si vous manquez un peu d’équilibre, dirigez le nombril en direction de votre colonne vertébrale et placez un sac de grain léger sur votre tête.
Si vous ne pouvez pas vous lever: Assis, relancez votre concentration, diminuez votre flou mental en stimulant et en équilibrant le tonus de votre musculature avant et arrière du tronc, de façon à ce que votre corps (pas votre tête) vous ramène dans une position alignée, dynamisée, moins tendue et plus réceptive.
Concrètement: Assis, mains sur les genoux (parallèles ou croisées), inspirez en tirant légèrement sur vos genoux et laissez le haut de votre torse s’ouvrir de lui-même, le regard orienté droit devant vous. Puis, inversez: en expirant, poussez contre vos genoux, et constatez que votre dos et votre tête s’enroulent; le regard s’ajuste de lui-même vers le bas. Alternez quelques fois ces deux exercices et dosez l’effort: il s’agit d’éveiller la posture et non pas de vous muscler. Souriez, respirez.
Vous désirez économiser de l’énergie: Placez un sac de grain (ou une serviette roulée et tenue par des élastiques) sur la chaise, puis glissez sur le sac de façon à être assis à moitié sur le sac et à moitié sur le siège. Constatez l’effet du coussin (comme un butoir de porte) qui maintient le bassin dans une position idéale pour soutenir le tronc et la tête.
Des solutions simples, naturelles, qui font une vraie différence. Ne me croyez pas, expérimentez-les! Bonne concentration!
Par Danielle Larocque, kinésiologue, consultante RMTi
Références:
[1] https://www.quebecscience.qc.ca/sante/concentration-stress-pandemie/
[2] https://vie-etudiante.uqam.ca/medias/fichiers/conseils-soutien/Attention_concentration.pdf
Rockio Pépito: les fondamentaux
Transformer et régulariser l’insécurité chez les 0-12 ans avec l’intégration ludique des réflexes archaïques.
Pourquoi tant d’opposition, de stress, d’angoisse, d’agitation et d’hypersensibilité chez les 0-12 ans? Et si c’était des réflexes non-intégrés?
Les professionnels de la santé dénombrent de plus en plus d’enfants agités, stressés, opposants, angoissés, intenses, impulsifs, déconnectés, évitants, qui figent, s’isolent, sont hypersensibles ou désorganisés… Bien souvent, ces comportements peuvent indiquer un manque d’intégration des réflexes de sécurité.
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