On vous a glissé un mot sur les pertes d’attention de votre enfant? Le terme TDA/H est en suspens dans les airs? Et si c’était plutôt une réaction d’anxiété? Le TDA/H et l’anxiété sont très souvent confondus… Regardons ça de plus près.
Saviez-vous que seulement 5 à 7% des enfants, à travers le monde, ont un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)?
Plusieurs traits de l’enfant stressé ou anxieux peuvent mener à un faux diagnostic de TDAH, comme l’enfant qui porte attention à ses pensées anxieuses et non au professeur.
Certains enfants ayant un TDAH peuvent avoir, en plus, un trouble anxieux.
Regardons le TDA/H et l’anxiété de plus près.
Qu’est-ce qu’un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)?
Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental dont la principale cause est l’hérédité; environ 75% des traits d’inattention, d’hyperactivité et de désinhibition seraient attribuables à la génétique.
La prématurité, la consommation de substances (drogues, tabac, alcool) pendant la grossesse, la pollution et la contamination des aliments aux pesticides auraient contribué à une augmentation des cas de TDA/H au cours des dernières années.
Autocontrôle et maturation
L’enfant ayant un TDA/H éprouve de la difficulté à faire abstraction des distractions autour de lui. Il présente des difficultés en matière d’autocontrôle; il peut difficilement rester maître de ses réactions et de ses émotions, ou retenir ses envies et les repousser à plus tard.
On peut observer qu’environ 50% d’entre eux vivront une résorption ou une disparition du trouble avec la maturation du cerveau vers l’adolescence ou à l’âge adulte.
Difficultés associées au TDA/H et à l’anxiété
Les difficultés associées au TDA/H et à l’anxiété sont similaires. En voici quelques-unes:
- Troubles d’apprentissage;
- Troubles du sommeil;
- Trouble oppositionnel;
- Troubles anxieux;
- Troubles de l’humeur (dépression, maladie bipolaire);
- Troubles envahissants du développement (TED);
- Syndrome de Gilles de la Tourette;
- Difficulté à attendre son tour, à être patient;
- Irritabilité, hypersensibilité;
- Émotions en «montagnes russes»;
- Difficultés à jouer seul, rester en place, réaliser une activité pendant plusieurs minutes;
- Nécessité d’avoir l’adulte à proximité et d’obtenir son approbation;
- Découragement.
Stress et anxiété
Le stress et l’anxiété font partie de la vie des enfants et des adultes. À petites doses, c’est sain, car ils nous mobilisent à agir ; à trop fortes doses (en quantité et en durée), le corps s’épuise et se vide de son énergie.
Avec un environnement sain, de bonnes habitudes de vie et d’hygiène, les gens seront moins enclins à développer de l’anxiété.
Événements stressants
Que ce soit un changement d’enseignant, l’arrivée d’un nouveau bébé, un déménagement, un accident ou l’entrée à l’école, tous ces événements demandent au corps de s’adapter en sécrétant des hormones, dont le cortisol. À court terme, celui-ci mobilisera le corps ; à long terme, il sera nuisible pour la santé physique et psychologique.
L’accumulation d’événements stressants, même ceux qui paraissent banals, peut déclencher un problème d’anxiété chez l’enfant prédisposé à ce trouble et/ou ayant un TDA/H.
Les vacances sont alors nécessaires pour les enfants et les parents: pour refaire le plein d’énergie sans stress ni pression !
Le carburant et l’attention
Voici une petite métaphore qui explique bien les effets du TDA/H chez l’enfant:
«La Ferrari est une voiture de course possédant un moteur ultrapuissant, qui est capable de performances extraordinaires. Elle est impressionnante, mais elle ne fait rien de tout ça sans carburant.»
De même, vous pouvez dire à l’enfant: «Tu possèdes un cerveau ultrapuissant pour réfléchir et apprendre. Il est capable de performances exceptionnelles. Tu possèdes ce qu’il faut pour impressionner, mais sans attention, ton cerveau ne peut rien faire de tout ça.»
Immaturité du cerveau
La présence d’un TDA/H chez l’enfant peut s’expliquer en grande partie par l’immaturité des lobes frontaux du cerveau. Ceux-ci ont pour fonction de réguler l’humeur, l’impulsivité, l’excitation et le langage. Ils contrôlent la coordination musculaire et les mouvements de la tête et du cou (mastication, déglutition). Ils renferment également les centres de la mémoire, de la prise de décision, de la créativité et du raisonnement par analogie. Cette partie du cerveau commence à maturer vers l’âge de 5 à 8 ans et se poursuit jusqu’à l’âge adulte.
Quoi mettre en place pour aider l’enfant?
Une bonne alimentation, riche en oméga-3, une saine gestion des heures de sommeil, des moments privilégiés avec son enfant sont les premières choses à mettre en place. Par la suite, s’assurer de mettre le corps en mouvement par l’activité physique.
La pratique de la pleine conscience peut amener l’enfant à mettre toute son attention sur le moment présent et à apaiser son hyperactivité.
On fait un RESET?
Vous pouvez utiliser la routine de Neuro Gym Tonik, le RESET qui signifie Réveiller, Équilibrer, S’ouvrir, Énergiser, Transformer. Ces mouvements favorisent la concentration, facilitent la coordination œil-main, diminuent la fatigue, permettent un allègement mental et une diminution du stress sur le corps.
La médication
La médication peut aussi être envisagée lorsque le TDA/H compromet le développement et le bien-être de l’enfant. Il faut bien se renseigner afin de prendre une décision éclairée. Vous ne devez pas tolérer l’apparition d’effets secondaires envahissants tels que l’apathie, l’anxiété, la perte d’appétit ou de sommeil importante.
Vous avez des doutes? Prenez rendez-vous avec votre médecin qui vous dirigera vers un spécialiste (neuropsychologue, pédopsychiatre). Celui-ci vous guidera à travers le processus et vous aidera à prendre une décision éclairée!
Conclusion
En terminant, il est primordial d’offrir des modèles positifs et développer de bonnes relations parent-enfant. Celles-ci permettront de créer des fondations solides sur lesquelles votre enfant développera de saines habitudes de vie. En maintenant une relation positive avec votre enfant, vous lui offrez un point d’ancrage solide pour développer sa confiance en lui et en ses aptitudes.
Prenez le temps de discuter avec lui afin de comprendre comment il se sent et ce qu’il vit. Regardez ensemble ce que vous pouvez mettre en place afin de diminuer les effets négatifs et de lui permettre d’être la meilleure version de lui-même.
Références :
http://www.attentiondeficit-info.com/pdf/aide-memoire-medicaments-tdah-quebec.pdf
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/2013-12-26/exercice-initiation-a-la-pleine-conscience-mindfulness
https://aqnp.ca/documentation/developpemental/tdah/?gclid=CjwKCAiAws7uBRAkEiwAMlbZjhhQQZz65kg6iRZ0iaxOMlQnF0QFvLk8CCzitlHI3n2erH63qIacaBoC-9MQAvD_BwE
https://www.youtube.com/watch?v=-VRFZpJuWF4&list=PL6E78F0F3DFD5F044
Livre «10 questions sur le TDAH», Benoît Hammarrenger, neuropsychologue
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